Date de création : 02.01.2012
Dernière mise à jour :
07.02.2023
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amen gloire à dieu
Par Anonyme, le 04.03.2019
tres beau
Par ouzet, le 09.02.2017
tres emouvant , entre musique et le texte
Par ouzet, le 26.01.2017
excellent , j'adoooore
Par ouzet, le 26.01.2017
jésus, le médecin de nos âmes; qu'il vous bénisse!http: //laportetroit e.centerblog.n et
Par Judith, le 13.06.2015
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Jésus traversait la ville de Jéricho. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n’y arrivait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l’interpella : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un pécheur. » Mais Zachée, s’avançant, dit au Seigneur : « Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »
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Zachée gagnait bien sa vie. Il était percepteur d'impôts pour l'occupant romain et même si sa paye était modeste, les romains fermaient les yeux sur ses petits extras. Ce qu'il faisait n'était pas mal pensait il car il n'augmentait la part d'impôt que devaient les gens à Rome que de quelques deniers, et encore, pour les plus riches. Bien sûr, il y avaient des exceptions. Quand sa femme demandait pour ses enfants de nouveaux vêtements, il taxait aussi à sa manière les plus modestes mais que de quelques quadrants. Les petits ruisseaux font les grandes rivièresaimait il à dire.
Zachée ne se sentait pas plus mauvais que les autres, même meilleur puisqu'il trichait en tenant compte des revenus des personnes.
Pourtant Zachée n'était pas aimé par ses contemporains. Certains en le croisant dans la rue lui murmuraient des amabilités : espèce de lâche ! collabo ! vendu !
Les plus pieux lui disaient que quand le messie reviendrait pour jeter les romains hors de leur pays et juger les traitres, il ferait partie des premiers. Zachée n'allait plus à la synagogue. On lui avait signifié qu'il n'était pas le bienvenu. Zachée se sentait bien seul ainsi mal aimé mais il se savait bon père et bon mari et n'était ce pas le plus important.
Un jour cependant que Zachée n'avait pas le moral après avoir entendu sur son passage les quolibets habituels, il vit au loin une foule amassée. Serait ce un haut dignitaire romains qui passait par là ? Il fallait que Zachée s'en assure car il aimait bien se faire voir des romains. D'ailleurs, ceux ci étaient très satisfaits de lui car ils le jugeaient bon collecteur d'impôt. Pilate l'avait félicité pour son dévouement à Rome. Alors que ses collègues n'amenaient que péniblement les sommes exigées pour l'empereur, il était toujours le premier à réunir les sommes demandées et même plus. Pour le récompenser il avait été nommé Chef des collecteurs d'impôts. Zachée en était très fier.
Zachée étant petit ne voyait rien de là où il était. Il s'approcha donc. Des hommes l'ayant reconnu, ils ne le laissèrent pas traverser la foule pour arriver au premier rang. Il était pour eux persona non grata. Zachée n'eut d'autre solution que de courir en avant du cortège pour monter dans un sycomore et attendre ainsi le cortège.
Il vit de loin un homme d'un bonne stature qui marchait sur le chemin avec des sandales et une foule le pressant de toute part en essayant de le toucher. L'homme n'avait pas l'air apeuré par cette foule. Au contraire, il s'arrêtait régulièrement pour poser ses mains sur la tête des enfants ou se pencher sur les malades.
Zachée n'était pas grand mais il avait une bonne vue. Au fur et à mesure que l'homme approchait, il vit plus précisément son visage. Ses traits étaient réguliers avec un début de rides qui anoblissaint son visage. Il n'avait jamais vu une telle noblesse chez aucun homme qu'il fréquentait parmi les romains. Un malaise étrange commença à le saisir. Plus il regardait cet homme avancer, plus il se sentait impur. Ce qu'il avait pris pour de la noblesse chez cet homme était de la majesté, une majesté telle que César n'en avait jamais eu. En le regardant tous ses nombreux larcins et ses petites combines remontaient de sa mémoire. Il était seul sur son arbre et personne ne lui faisait de reproches et pourtant il fut bientôt envahi d'une très forte culpabilité. Cela lui rappelait ce qu'il avait lu dans le livre d'Isaïe le prophète au chapitre 6 de ce livre où Isaïe avait vu Dieu dans son temple et s'était exclamé : Malheur à moi je suis perdu car je suis un homme dont les lèvres sont impures et j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures.
L'homme arrivait bientôt sous son arbre. Il entendait des cris dans la foule : Jésus aie pitiè de ma fille ! Jésus sauve moi ! Jésus pardonnes moi ! Jésus guérit moi !
C'était ainsi ce Jésus dont il avait entendu parlé et que certains romains traitaient de doux rêveur. Il avait ri quand ils le lui avaient dit mais maintenant il ne riait plus. Face à cet homme, il ne se sentait plus qu'un pêcheur perdu.
Comme Jésus passait sous son sycomore, il leva les yeux et le vit. Zachée aurait voulu se dérober au regard de cet homme. Il eût l'impression que celui ci lisait en lui et cependant il ne se sentit pas condamné. En fait Zachée se condamna lui même. Jésus ouvrit la bouche. Zachée s'attendait à recevoir un anathème comme la foule l'espérait car elle connaissait ce collaborateur des romains.
Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison lui dit il en le regardant avec bienveillance.
Avait il bien entendu ? Jésus s'adressait à lui le paria et il lui demandait de l'inviter chez lui. Personne depuis qu'il était devenu collecteur d'impôts n'avait voulu mettre même un orteil dans sa maison mais ce Jésus voulait y venir. Cela lui fit l'effet d'un électrochoc.
Il descendit précipitamment de son arbre et se jetant au pied de Jésus, il lui dit Maitre je ne suis pas digne de toi mais je suis honoré que tu viennes dans ma maison.
Dans la foule il y avait des cris d'indignation. C'est un traitre criaient certains à Jésus. Il a vendu notre peuple aux romains s'exclamait un groupe de personnes.
Rien n'y fit. Jésus était résolu à aller chez Zachée et il le suivit jusque chez lui.
Quand Jésus arriva chez Zachée, sa femme n'en croyait pas ses yeux. Voir son mari avec ce prophète. Etait il devenu fou ? Qu'en penseraient les romains quand il l'apprendraient ? Il perdrait son titre de collecteur d'impôts et peut être son travail. Jésus connaissant ses pensées posa son regard sur elle. Elle se sentit confuse. Elle savait que cet homme avait lu dans ses pensées et que pourtant il ne la condamnait pas. Elle éclata en sanglots, submergée par la honte de ses pensées mesquines. Zachée éclata à son tour en sanglots. Lui et sa femme se sentaient sales devant cet homme.
Zachée se jeta aux pieds du Seigneur : Voilà, Seigneur lui confessa t il le coeur oppressé je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus.
Jésus fit relever Zachée puis, le regardant, il prit ses mains dans ses mains. Ces mains qui avaient volé tant de personnes dans les mains du charpentier qui bénissaient toute les personnes sur son passage. Il se sentit purifié par ce contact avec les mains de Jésus.
Puis, après avoir béni Zachée et sa femme, Jésus s'adressa à la foule qui s'était amassée sur le pas de la porte pour assister à ce qu'ils pensaient être des remontrances de Jésus . Il leur dit :
Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.
La foule repartit en se disant que décidément il se passait des choses bien étranges sur la terre de leurs ancêtres.
méditation libre faite par moi même à partir du texte